Pieds et poings liés.

Jeudi, la police a repêché dans la Sarthe le corps de Lucie Faire, portée disparue depuis quatre jours. Elle avait les mains attachées dans le dos et les pieds lestés avec des pierres. L’autopsie, pratiquée par le docteur Faulker, a révélé que la jeune femme avait été droguée en prenant son dernier repas.
L’inspecteur Lafouine remonte le cours de la rivière et arrive au pied d’un ancien pont de chemin de fer. En empruntant un petit escalier de pierres qui mène sur la voie ferrée, il remarque que l’herbe a été foulée récemment. Un morceau d’étoffe déchirée, le persuade que le meurtrier a hissé le corps de Lucie jusqu’ici pour le jeter dans la rivière. L’endroit isolé et désert était parfait pour commettre un crime.
Une heure plus tard, une voiture dépose Lafouine chez les parents de la victime. Raymond, le père, reçoit l’inspecteur dans la cuisine. C’est un homme bourru qui parle peu. La mort de sa fille n’a pas l’air de le toucher. Paralysé depuis trois ans, il ne se déplace qu’en fauteuil roulant.
Gisèle, la mère, fait la vaisselle dans l’évier. Elle cache mal son chagrin. « Je n’arrive pas à croire que Lucie soit morte, dit-elle tristement. Qui va nous aider maintenant ? Mon mari est handicapé, je ne sais pas conduire et notre fils ne vient chez nous que le dimanche ! ».
De retour au commissariat, Lafouine convoque les deux autres personnes qui ont mangé avec Lucie le soir de sa disparition : Jean, son frère qui travaille à Paris et Julien, son petit ami.
Jean donne sa version de la soirée du dimanche précédent : « Nous avons mangé tous les cinq puis mes parents sont allés se coucher. Lucie et son copain se sont installés devant la télé. Je suis parti faire un tour au village. J’ai proposé à Julien de le ramener chez lui. Il m’a répondu qu’il préférait rester encore un peu ».
Le fiancé de Lucie explique : « Je suis rentré chez moi vers vingt-trois heures, juste après le film sur TF1. Lucie était fatiguée. Elle avait envie de dormir. Je suis rentré à pied. J’évite de conduire depuis que j’ai le bras dans le plâtre ! ».
Lafouine a récolté assez d’indices pour confondre le coupable. Le lendemain la presse peut titrer : « LAFOUINE A RESOLU LE MEURTRE DE LUCIE FAIRE ».


Qui est le meurtrier ?
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